jeudi 3 septembre 2009

Satisfaction


Le coeur sec se mouille ... Et se débat, tel un chat sous les gouttes. Il ne veut pas de cette eau sur son marbre rose et lisse. Il ne veut pas souffrir, il a peur, et la peur, il ne l'a pas encore apprivoisée. Il se retient, sinon il plongerait.

Qu'il est stupide ce coeur, qu'il est couard ! Alors que le sentiment clément et rassurant lui tend les bras ... ou pas. Il ne sait plus, il ne sait pas. On s'est lassé et on l'a délaissé et maintenant, il est terrorisé ... par l'échec, l'incertitude, par l'abandon dont le spectre se profile déjà, dès le début de l'idylle ...

Alors il ne dit mot, il s'échappe, glisse des mains pour aller dans d'autres bras et chante, chante très fort, pour ne pas entendre la petite voix qui lui dit :

"Que tu es bête, petit coeur sec, que tu es couard !"

Au moins ce fond sonore ne donne place ni aux regrets, ni aux remords.

Le coeur sec bat, c'est déjà ça.

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