lundi 14 septembre 2009

Les bonnes choses ont une fin


Alice courait le plus vite qu'elle pouvait, regardait en arrière de peur d'être attrapée, butait contre quelques racines traîtres mais n'était pas distancée ... Elle parcourait sa route, les cheveux au vent, le soleil la suivant ... Puis terrassée par l'effort, le temps, elle chuta. Les branches lacérèrent ses vêtements, ses jambes et ses joues, le sang coulait partout, et le coeur s'ouvrit ... à nouveau. La cicatrice béante, elle cherchait à la refermer, prenait des toiles d'araignée et des épines dans la forêt mais rien ne suffisait, le trou hurlait de vide et pourtant de douleur ... Elle était amputée, mais le membre fantôme la hantait. En effet, elle ne comprenait même pas ce que ses larmes recélaient, elle avait beau chercher au fond de la plaie, rien ne venait, que le désir irrépressible de crier, pleurer et lâcher ... prise ... dans ce labyrinthe où tout se fond et se confond. Elle cherche les portes, les clés mais le marasme est glauque et la lumière éteinte. Les étoiles se sont cachées, le soleil est parti ... loin ... ne laissant pas l'espoir d'une quelconque île. La vie s'est arrêtée, elle doit reprendre sans avenir, qu'avec le flou angoissant du futur qu'elle aimerait détourer, mais elle n'a ni pinceau, ni craie.
Alice aimerait se reposer, sur la mousse si moelleuse des plaines d'Islande où tout était beau et parfait, où tout n'était que lumière, calme et beauté.

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