jeudi 19 juin 2008

"New york"


Encore une belle soirée à écouter Kim Novak sur la scène de La Flèche d'or ...

La salle n'est pas très bien sonorisée : on oublie de visser les cymbales de la batterie, on néglige le son de la guitare par rapport à celui de la basse, on balance les spots dans la gueule du public ! Bien qu'étant une salle de concert assez connue, La Flèche d'or ne soigne pas ses jeunes artistes et ne facilite pas leur prestation. Pourtant, comme la dernière fois, je reste subjuguée par le talent et le professionnalisme de ce groupe qui remplira bientôt les plus grandes salles ! On croise les doigts pour Warner.

Cette fois, j'ai eu le temps de m'attarder sur eux, en off, et d'observer un peu le phénomène Kim Novak, en tant qu'objet non identifié pour cause de membres extraterrestres : 4 garçons très différents qui forment un groupe uni, un mix bowl très réussi !

- Le chanteur : un grand (2 m) timide, très séduisant et dont la voix est à tomber par terre. Elle est vraiment la marque de fabrique du groupe, de la même façon que celle de SP Morrissey pour les Smiths. Il est sérieux, plus stressé ce soir que la dernière fois, et ne parvient pas à le cacher ...

- Le guitariste : un vrai rockeur et en même temps une grande starlette (2m aussi + 3 cm) : bagues, boucles d'oreilles, veste noire sur torse nu ... Il joue le rôle du tombeur de ses dames, sur scène comme ailleurs, on le sent séducteur et très doué pour ce rôle !

- Le bassiste : un mec ailleurs mais à fond ! Aucun partage avec le public, il joue pour lui et c'est tout : ce que dira d'ailleurs mon chouchou :

- Le batteur : "on joue pour se faire plaisir à soi, pas au public ! Accepter d'être payé des clopinettes sans se faire plaisir, c'est du délire et du masochisme." Celui-là dégage une énergie incroyable : son visage est radieux, tantôt concentré, tantôt grimaçant ... Il se plante, il en rajoute, il s'amuse et sourit ! Il est loin derrière sa batterie mais on sent qu'il s'éclate, qu'il profite et que sa vie est dans ses tripes.

4 garçons très peu semblables mais qui jouent en harmonie pour créer une musique bien à eux que j'adore, donc chut, chut, pas de critique.

jeudi 5 juin 2008

Indiana Jones aux yeux d'enfant


Paris, juin 2008, rencontre du 3ème type avec un être exceptionnel, une étrangeté fascinante, "a freak or a weirdo magnat" comme l'appelle son épouse ... Il conte mille et une merveilles, des personnages, des voyages, des cultures. Il emmène avec lui un arc-en-ciel : les couleurs des djinns du Maroc, des sorciers d'Inde, des jungles d'Amazonie, des paysages afghans ; un grand bouquet irisé du monde entier, en somme ...

Il fait rêver. Il me dit de fuir Paris, de prendre un sac et de partir à l'aventure pour être libre et vivante. Il m'affirme que c'est simple, que l'argent n'est pas utile, que le bonheur est dans l'aventure ... Je m'émerveille de ses histoires : ses chasses aux trésors en Ethiopie et en Afghanistan, ses rencontres avec les tribus péruviennes qui réduisent les têtes, ses quêtes de ville perdue en Amérique du Sud et ses séjours dans les prisons de torture pakistanaises.

Il vibre. Il bouge. Toujours besoin d'air et d'immensité, de ciel et de nature.
Son maître-mot : l'imagination. Et il en regorge.

Café des ondes, 10h30, une drôle de vieille dame passe, il y voit alors un homme de la Gestapo. 10h32 : une jeune fille vêtue de vert, devient une fée. 10h34 : une chaise se libère, les djinns sont à côté.
Son monde est merveilleux, fantaisiste, toujours original ! Il est en quête des détails, est à l'affût de chaque dimension, creuse toujours sous la surface ... et comprend.

Je pars ... au moins en rêve.