mercredi 29 décembre 2010

Contraste


Dans le froid de mon appartement, dans la chambre que je n'ai pas habitée, les sacs poubelles sont pleins, les cendriers aussi, les bouteilles beaucoup moins ... L'environnement est peu propice à un bel instant. Pourtant, nous parlons poésie, ma tête sur tes genoux, ta main dans mes cheveux ... Chaste moment jusqu'à ce que tu te penches et de tes lèvres douces et charnues, tu m'embrasses. Le sang afflue vite, mon ventre se tort un peu, je suis ravie. Lumière crue, parquet grinçant, pas de lit, pas de vêtements, nos corps s'enlacent ... de jolis moments à scruter tes tatouages, des sourires taquins, des regards chauds, une sorte de naturel apaisant qui me met en confiance et qui fait de ces quelques heures un petit bijou à ajouter à ma collection. Toi dans un état artificiel, moi totalement grisée sans doute, qui nous battons pour le plaisir, tout d'un coup, corps et âme à s'en brûler les genoux, à s'en meurtrir le dos, à en marquer la peau ... Je garde des bleus et des blessures sur mon corps tout doux qui me rappellent ce petit matin où, usés de ne pouvoir explosés, nous avons baissé les armes et nous sommes partis sous la neige, prendre le métro ligne 2, à glisser à chaque pas, pour enfin nous blottir dans un lit chaud, sagement.
Il y a des flashs qui restent ... je ne sais pas bien qui tu es, ce que tu veux. Je sais que je pars, que j'aimerais vivre deux mois tout contre toi ou un autre, qui m'aime juste pour ce laps de temps parisien, qui perd peu à peu de sa réalité. Je ne veux rien de grand, je veux de la simplicité, des minutes suaves et pastels avec des silences, de la neige, du froid et de l'ardeur ...
Tu m'as donné de beaux éclats de lumière dans une soirée qui révéla l'essentiel : que ma vie est belle et que je l'aime cette vie !

mercredi 22 décembre 2010

Ode à vous

Samedi 18 décembre,
Vous êtes là ...
J'avoue, je suis un peu ivre, mais ma joie est sincère, authentique.
Je suis sur un nuage, vous êtes là ...
Je réalise enfin l'essentiel : qu'importe la reconnaissance, pourvu qu'on ait l'amitié.
Connus cette année, il y a dix ans, il y a des lustres, vous avez fait de ma vie une collection d'instants magiques, de moments merveilleux, de rêves réalisés, d'autres seulement esquissés.
Vous allez me manquer.
Que vous soyez ceux à qui j'ai confié mes peines et mes joies, ceux que j'ai accueilli au creux de mes seins l'espace d'une nuit, ceux que je connais peu mais qui ont eu des mots qui m'ont tellement touchée que jamais je ne les oublierai, vous représentez ce que je suis maintenant, celle que j'arrive à aimer.
Vous êtes là ... Avec votre sourire, votre énergie et vos envies, vos désirs inassouvis, vos amours, vos échecs, vos amis aussi.
Vous êtes là et je vous aime. Vous êtes précieux. Vous êtes mon trésor qui ne m'appartient pas, qui s'éparpille et qui scintille par délà le monde.
Merci d'être là.

mercredi 8 décembre 2010

Is this it ?

La neige tombe ...
Nous sommes le 8 décembre 2010,
le jour de l'Immaculée conception ...
Paris joue à Marie, se drape de blanc, se refait vierge.
La ville se tait ... enfin.
Aujourd'hui, c'est mon dernier jour ...
Une petite mort ...
Une nuit sombre qui drape le soleil
Mon soleil ...
Tombera demain.

Mon marin s'en va ...
Encore.
Mon marin ...

Enfin doux et parfait comme je l'avais imaginé,
il s'en va, maintenant que je suis ligotée.
Aucun regret, je me suis donnée
J'ai tout tenté
Et,
Malgré tout, le vent l'a emporté.
L'appel de la liberté,
Comment pourrais-je ne pas le comprendre ?
C'est ce qui m'anime, c'est ce qui m'élève.
Nous avons au moins cela en commun.
Alors, je laisse s'éloigner ce beau rêve,
Vécu aussi intensément que mon être l'imposait.
L'ardeur me brûle de l'intérieur,
et demain, même si le noir cachera les éclaircies,
le feu brûlera toujours.

C'est mon marin ...
Le seul, le vrai.
Celui qu'il faut que j'arrête d'aimer ...
et pourtant ...

lundi 6 décembre 2010

Impossible


Tu es encore là ... Pas seulement dans un coin de ma tête, tu es tout près de moi. J'avais pourtant largué les amarres, avais laissé ton bateau partir, sans le retenir ... mais dès que je jetais la corde à la mer, tu la lançais de nouveau dans ma direction et toujours, sans faillir, je la saisissais, faible que j'étais. Je me suis posé beaucoup de questions quant à l'utilité de la manoeuvre mais je n'avais pas la force de tout abandonner, de tout effacer. J'ai déjà fait disparaître quelques traces, mais ton odeur me pénètre encore, ta voix résonne toujours à mes oreilles, le souvenir de tes mains court encore sur ma peau ... il n'est pas si facile de s'affranchir de toi.
Te voir, debout, souriant, hier soir ... tu n'as rien perçu mais mon coeur battait la chamade, nous nous étions dit adieu, tu ne devais pas revenir, notre dernière nuit était belle et parfaite, je ne t'attendais plus aux détours des rues et voilà, tu es revenu ... et je devais alors fuir ... en toute logique.
Mais peine perdue, les chaînes ont accouru de nouveau, ont enserré mes chevilles, dès que tu as posé ton sceau sur mon front, tes lèvres brûlantes qui réchauffèrent tout mon être, j'étais à nouveau à tes genoux.
Je deviens brasier dès que tu me baises. Plus rien n'existe autour, que la musique du piano qui semble jouer tout seul là-bas dans le salon ... Moi dans ton lit, je suis de nouveau tienne tout entière, tu me prends car je me donne.
Tout mon corps te réclame, mon coeur bondit rien qu'en écrivant ton nom, ma bouche ne prononce que des je t'aime, des je t'adore, en ta direction, ma vie s'évapore quand je crois l'amour mort ... Mais tu l'as ravivé, comme ça, d'un souffle !
Tu m'aimes un peu, n'est-ce pas ?
Dis-le moi, je t'en prie. Je n'attends que cela.
Pourquoi ?
Moi-même je n'en sais rien, peut-être que ça me ferait jouir, tout simplement sans que tu me touches, juste par ces trois mots dans ta bouche. Dans la mienne, j'y mettrai tout ce que tu me dis, des déclarations, des promesses, ton vit ... Mon amour pour toi n'a plus aucune limite, j'ai envie de toi, là maintenant, tout de suite. Et je te sens rougir à ces mots que je murmure dans ton oreille que je croque mille et une fois sans me lasser, car je te sens frémir comme quand c'est toi qui me le fais ...
Il est temps que je cesse. Que je me raisonne ... Que dois-je faire sans toi lorsque tu m'abandonnes ? Te rester fidèle ? Rêver de toi à chaque lever de soleil ? Je le ferai si tu me dis de le faire, je le ferai si lors de notre dernière nuit, tu as enfin compris que je ne suis pas ton ombre, ta chose ou ta putain, je suis ta Pénélope, ta femme, celle dont tu as besoin.
Réveille-toi, ouvre les yeux ...