vendredi 12 septembre 2008

On a autant d'avenir que le parti socialiste

et ça fait peine à voir ...

S'il y a une chose qui me chagrine dans ce monde, c'est de voir à quel point les gens sont obligés de juger, de critiquer, de se battre pour justifier leur supériorité vis à vis des autres.
Ce qui me choque davantage, c'est que la religion que j'aime et que je pratique, et qui prône la charité (et non la tolérance, car c'est plus un truc qui vient du coeur et non de la tête), se trouve être tâchée par ces mêmes gens qui pensent parler au nom de la morale.

Je suis à mon avis très mal placée pour donner des leçons aux gens, mais j'ai au moins la qualité de le reconnaître :
Je ne suis pas la plus fervente des catholiques, la plus à cheval sur les principes édictés par le catéchisme, je me suis trouvée la façon la plus simple pour ne pas culpabiliser et vivre ma foi comme je l'entends i.e. en suivant ce simple moto "tant que ça ne fait de mal à personne, je ne vois pas pourquoi je me priverais". Je ne suis donc pas une fille "bien", je suis une vile et insignifiante tiède.
Avec la chance que j'ai eue, avec les parents que j'ai eus, avec l'éducation que j'ai eue, je suis parvenue à n'être que ça ...

En attendant, malgré ma petitesse, je voudrais dire ce que je pense sans juger, sans sermonner, sans fouetter !

Par exemple, je trouve anormal que, lorsque non seulement on croit dans le même Dieu mais qu'en plus on a la même religion, on s'immisce dans la foi de ceux qui nous entourent. On peut questionner mais je ne crois pas qu'on ait le droit d'asséner des principes de vie sous prétexte qu'on ne veut pas être tiède.

C'est quand même un comble d'arriver à se dire que le nec plus ultra, c'est de communier à la bouche. Qui a donc dit de "faire de nos mains un trône pour y accueillir le Roi" ? Je ne sais plus mais bref, à mon avis, il n'y a pas de mal à tendre ses mains pour recevoir le corps du Christ si on a pleinement conscience du mystère que c'est et de la chance qu'on a !

Quand j'étais adolescente et bête et plaintive, je critiquais tout et surtout les chachas (charismatiques), les gens qui tapaient dans leurs mains, qui chantaient en mimant les paroles et qui faisaient plein de trucs que je trouvais kitsch et stupides ... J'ai heureusement grandi et mûri et je n'ai plus perçu ceci du même oeil, ou du moins plus d’un œil moqueur, non, pas d’un œil tiède, un oeil qui regarde et apprend.
Cette joie qui se dégage des messes africaines, tahitiennes, gospel ou de celles de l'Emmanuel m'émeuvent tout autant qu'une messe à Saint Nicolas du Chardonnet. Pourquoi ? Parce que c'est la même liturgie et que c'est le fond qui m'importe.

Après bien sûr, je préfère aller à une messe toute simple car je m'y reconnais plus et que j'y ai mes petites habitudes mais je ne me résoudrais plus jamais à juger qui est le plus fervent ou le plus pieux à travers des façons de prier : debout, assis, couché … Doit-on forcément s'agenouiller pour bien prier ? A-t-on besoin de la "paix du Christ" pour aimer son prochain ? Dieu préfère-t-il le latin ? Perso, je préfère le grec ancien.

Certains ont besoin de miracles pour intensifier leur foi, moi j'ai besoin de témoins sincères pour en être fière et pas de gens lambdas qui me disent quoi faire et comment.

Ma foi, je la vis et la partage.
Et je ne tolère pas les tièdes, je les respecte.
Nuance.

Quand, on parle d’évolution, je ne suis pas toujours d’accord, certes, pour dire que c’est une bonne chose car elle nous a emmenés bien loin, peut-être bien plus loin que ce qui est bon et raisonnable. Pourtant, quand je lis dans le catéchisme de 1950 que c’est pécher d’aller au bal populaire, je n’abonde pas forcément dans ce sens, même si la morale le dit.

Si je fais preuve de démagogie sur certains points encore, comme l’insémination artificielle entre mari et femme, par exemple, j’ai mes raisons et la plus belle des petites filles pour m’en convaincre.
Alors si l’Eglise me comble, me rassure et que j’y adhère grâce au Pape et ses serviteurs, je ne veux pas qu’elle se délite et qu’elle dégoûte à cause de divergences sur la forme.
J'y tiens à mon Eglise.
Mais maintenant, je laisse le soin à Dieu de me juger et à personne d'autre.
Elle est là, ma foi.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup le titre même si il ne faut pas déprimer ; il est difficile d'avoir aussi peu d'avenir que le parti socialissssse.

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup votre article. C'est un magnifique appel à la charité, peut-être la vertu la plus difficile à pratiquer. Merci.

Rubia loca a dit…

Merci beaucoup.
J'espère qu'on a un bel avenir devant nous.

Anonyme a dit…

Bravo pour votre témoignage.

Préférence pour le latin, de ma part, cependant: ce serait pratique d'avoir partout la même langue, dans les églises, afin de prier, vraiment, d'une seule voix. Pas évident de réciter le Notre Père en communion avec une assemblée de fidèles dont on ne pratique pas la langue vernaculaire! Et à notre époque de mobilité, ça compte.

Le latin pourrait-il être l'anglais de l'Eglise catholique? J'ai la faiblesse d'y croire.

Lespagnol a dit…

Latin Lover forever !!!!
; ))

Lespagnol a dit…

Après avoir visionner ou revisionner les allocutions du Pape, voici un petit off, ma foi (la petite, pas la grande) décalé et assez tendre pour une fois...

http://laposte.lci.fr/infos/jt-off/0,,4091152-VU5WX0lEIDQ0OQ==,00-paris-papamaniaque-.html

Pour le détail je suis ravi de l'intervention brillante de ce bon vieux Ferry à lunettes conspué en son temps par tous.... C'est mon mauvais gout à moi...