mercredi 25 mars 2009

Question de gravité


Alice est fatalement attirée vers le bas et elle a beau s'accrocher à la corde raide de la transcendance, elle glisse, tombe et pleure jusqu'à se noyer dans ses larmes. Elle avance et recule, charrie, varie, grandit puis régresse, et c'est là que le bât blesse car elle cesse d'essayer, lassée. Il lui reste un peu de jeunesse et quelque espoir, des piliers ici ou là, des bornes, des panneaux, des cartes pour continuer sa quête mais elle voudrait que le lapin montre un peu sa tête, le bout de son nez, une oreille ou la queue pour reprendre ainsi la poudre d'escampette.
Alice en demande trop mais n'en fait pas assez. Alice gamberge au lieu de gambader. Alice se nuit, nuit et jour et s'ennuie. Alice envie la vie des autres.

Alice grave, ment, lourde ... son coeur de son corps.

Alice est mal barrée.

2 commentaires:

Lespagnol a dit…

Votre texte est aussi profond que terrible. On a peur pour Alice, à lire vrai.
Peur de son attente et des conséquences du retour du lapin blanc ? Peur de la lassitude et du dépôt des armes. On à envie d'exhorter Alice à siffler au combat. Même si c'est rude, même si c'est facile à dire, même si c'est pas tenable. Dire à Alice que Vivaldi dans la platine ne fera pas revenir Mike Briant (et c'est tant mieux!), ni n'ajoutera une seule couleur à l'arc-en-ciel, mais que ça fera venir le printemps sur l'instant. Envie de dire à Alice que son histoire est un mystère. Que sa poésie est elliptique et belle, belle car en lutte. Et on a envie de victoire face à vos sombres orages, vieux rêves, anciennes chimères. Que tout ce dissipe dans le sourire du chat de Cheshire pour mieux renaitre, tel votre phénix ! ; )
Rage & courage !
Andate !

Rubia loca a dit…

Vos mots sont toujours bien choisis et me vont droit au coeur. Votre inquiétude me touche.Je doute tout le temps et je suis une simple fille, lunatique qui veut tout tout de suite. Mes grands moments de bonheur sont quand je m'émerveille, car je suis pour ainsi dire toujours satisfaite de ce que j'ai. Mes coups de folie me galvanisent mais ce sont des instants tellement fugaces que la chute est brutale et insensée. Dans ce monde, je trouve difficile de s'étonner tous les jours à part quand on fuit la ville et qu'on retrouve ses vrais amis.
Enfin, Alice aime écrire à terre ...
Merci pour vos messages et votre intérêt.