mercredi 11 mars 2009

La causerie des mimosas


Cette nuit, j'avais 15 ans. Je n'étais qu'éclats de rire, insouciance, impertinence ...
Cette nuit, j'ai tout oublié.
Comme si demain n'existait pas, comme si le temps s'était arrêté.
Cette nuit, j'ai vécu un mirage, un rêve de jeune fille libertine, de folle à lier qui aime danser.
Il ne me reste maintenant qu'une senteur sur la peau et l'alcool dans les veines. Une symphonie de synesthésies, aussi, qui résonne dans ma tête et quelques percussions lancinantes. Mes yeux écarlates s'écarquillent dans le vague, mon squelette indolent cherche son marionnettiste, mon être tout entier est un champ de bataille ...
Et pourtant ...
Cette nuit, la lumière rencontra l'ombre, et s'éclipsa avant avril.
Cette nuit, ce fut le printemps, où il fait bon vivre sous les mimosas.

2 commentaires:

Lespagnol a dit…

Jeudi soir dernier je suis allé écouter une conf. sur "la mystique de saint François d'Assise". Ai relevé une phrase de l'orateur : "Si on enlevait les songes et les rêves du moyen-âge, on n'avancerait pas dans l'histoire".
Rien à voir me direz-vous. Construit éveillé comme ou reçu endormi, j'ai toujours aimé retenir mes rêves ou essayé de les faire parler.

Demain c'est le printemps. Votre cœur était en avance.
; )

Rubia loca a dit…

J'aime aussi retenir mes rêves, ils sont toujours compliqués, étranges, loin de moi et pourtant ils doivent bien révéler une part intime de moi-même que je ne connais pas ou à qui je ne parle pas assez. La nuit, je suis autre ou le jour, je me mens.