Le vent a tourné ... Alice y a plongé les cheveux, sans y croire et n'arrive pas à se réveiller de son ivresse si douce ... Elle ouvre les yeux, les frotte et n'en revient pas. La vie est belle, la chance est ici, l'avenir est là-bas.
Allongée, les pieds dans la mousse, elle regarde les nuages qui passent si vite, formant des visages, des créatures, un décor féérique qui l'apaise et l'enlève. Elle n'est peut-être que la fille d'Islande mais elle a fait ce choix, consciente qu'un jour viendra où tout s'arrêtera ...
Elle est tombée dans ses bras, un soir, lui a dit oui, puis est partie avec lui ... à l'aventure, là où l'espérance ne parvenait même pas à laisser percevoir autant de bonheur et de joie. C'était un aperçu de l'au-delà, elle y a goûté, s'y est désaltérée sans pour autant arriver à satiété ou juste l'espace d'une seconde ...
La terre froide, presque déserte, la soulève. Les geysers y fusent, c'est peut-être pour ça. La pluie fouette son visage et elle sourit ... Folie ? Jouissance ? Elle a perdu pied, n'est finalement pas tombée, a sauté ... L'odeur était si séduisante, le sourire enchanteur ... Comment aurait-elle pu résister ? Et pourquoi l'aurait-elle fait ?
Par prudence. Par peur. C'aurait été bêtise car ça valait le voyage.
Par prudence. Par peur. C'aurait été bêtise car ça valait le voyage.
Elle a tout oublié, a agi par coup de tête, coup de coeur. Elle s'est enfuie, a pris l'avion, a retrouvé un cocon, bien qu'inconnu et en a fait son havre, son abri.
Pour combien de temps ? Dieu seul le sait !
L'aventurier part, toujours détaché, toujours sans amarres. Les yeux pleins d'étincelles en regardant les étoiles, il conçoit les fusées qui y emmèneront d'autres fous sans ancre. Un rythme sur les doigts, il cherche le beau, le vrai, l'authentique, l'instantané. Il est un des êtres du pays d'Alice, une merveille, un fantasme ... Il est ce que le rêve ne peut imaginer, car il est trop fugace, trop volatile, trop étheré ... Un courant d'air ... qui aura été mien et m'aura fait sienne pendant quelques temps.
Le vent a tourné, la vie a changé, la voie bifurqué. J'ai pris le train en route et je me réveillerai peut-être à la fin du voyage ... avec le goût aigre-doux de la fin d'une idylle peut-être, mais avec l'impression salvatrice d'avoir enfin vécu, vu et vaincu ... la peur.
Un jour, je serai son île.
I try to light more flashes, using the sparkles in his eyes, to become more than the Iceland girl. I enjoy my lightning love affair but I need more and longer ... Can't stand being just the Iceland girl ... can't stand, can't bear.
One day, I'll be his Island girl ...
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