Vicky, Cristina, Barcelona, le dernier film de Woody Allen, encensé par la critique et ... je me demande bien pourquoi. Certes, tout est très joli, images, acteurs, musique. Rien à redire à part que tout est lisse, superficiel et fade ! Les 3 caractères de ces femmes très différentes pourraient être explosifs, mais l'insatisfaite fuit, la peureuse se couche et l'hystérique crie. Pas de grands remords, que des petits regrets, pas de culpabilité déchirante, aucun coeur piétiné. La voix conte, décortique, une sorte d'examen clinique d'une relation, à 2, à 3, à 4, sans tripes exposées. Tout est frôlé, effleuré. Ca manque de sel et de goût.
Pourtant le sujet se prête à la lutte, aux crises, au combat permanent. La peur de l'engagement, l'adultère, l'impossibilité de s'aimer simplement ne peuvent que provoquer des sentiments ambivalents, des quêtes de soi tortueuses, des angoisses vénéneuses. Et rien, rien ne transparaît que des fuites en avant, des culs-de-sac et des frustrations ...
On devrait voir la bile qui suinte, la mort errante, la peine mise à nu.
On est loin de Match Point. Je suis déçue.
5 commentaires:
je savais que tu lui règlerais son compte à ce film..
et une pensée me vient : possible qu'on soit toutes un peu hystérique, peureuse et insatisfaite. c'est le triptyque gagnant.
Peureuse et insatisfaite certes quoique insatisfaite, je me bats contre cet aspect - mais heureusement que nous ne sommes pas toutes hystériques ! Je ne t'imagine pas avec ce trait de caractère non plus d'ailleurs.
Faut quand même avouer que je suis super drôle ...
Peureuse, je le suis très souvent. Hysterique, ça dépend du degré d'ombre et de lumière. je suis plus calme en été quoi. un peu clostro de l'hiver.
ouais, t'es super drôle.
;-)
Merci, merci !
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