mardi 21 octobre 2008

Le monde à l'envers


Nous étions peu dans la salle pour voir ce documentaire incroyable sur un gangster de Manchester, Dominic Noonan alias Lattlay Fottfoy (initiales d'une phrase qui veut dire en gros, protège ceux que tu aimes et flingue ceux qui te veulent du mal). Pourtant, il vaut le coup. Les jurés de Cognac ne s'y sont pas trompés d'ailleurs. Récompensé en 2007, sorti en juillet, le film passe inaperçu. Dommage, il est à la hauteur des bons films sociaux anglais : on retrouve un chef charismatique, sympathique mais dangereux et ses lieutenants le crâne rasé, pleins de cicatrices à la gueule de petite frappe. Ils ont la classe avec leur costume ajusté, leur démarche de méchants, et leur regard sans peur. Ils font des casses, dealent de la drogue, braquent des fourgons blindés, kidnappent, torturent, tuent des gens ... et vivent malgré tout dans la misère anglaise dans leur maison à briques rouges. On dirait qu'ils économisent tout leur argent pour les enterrements de leur famille, enterrements luxueux qui paralysent toute la ville ...

Une autre vision du monde et de la vie ...

Le journaliste Donal McIntyre a réussi à apprivoiser ce chef de gang qui a passé 22 ans en prison. Il l'a filmé pendant 3 ans, et en a tiré un documentaire exceptionnel qui fait froid dans le dos malgré un "héros" drôle voire gentil devant la caméra.


J'adore ces films, fictifs ou non d'ailleurs, car ces êtres me fascinent. Je ne saurais expliquer pourquoi mais il y a un truc qu'ils dégagent qui me séduit. C'est peut-être leur gueule tout simplement, leur accent que je trouve magnifique ou leur cohésion apparente, leur violence avérée ou leurs espoirs toujours présents, leur innocence, leur fidélité, leur loi dans l'illégalité.

Bref, je ne sais pas mais j'aime.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

trois cent ans que je ne suis pas allée au ciné. tu me donnes envie d'y retourner avec tes chroniques.
je t'embrasse

Rubia loca a dit…

J'y vais rarement aussi, c'était dans le cadre du festival Paris Polar et finalement, je me dois de corriger, nous étions un peu moins d'une centaine !