Et le sol se délite sous mes pieds, les murs tombent, le ciel s'effondre, le sourire s'affaisse, le mal gagne ... Je le vois et je tremble. Il est là devant moi, immense, noir, gluant, englobant, un monstre de goudron qui s'avance en hurlant.
Elle s'est enfuie encore cette insouciance ... elle reviendra sans doute quand tout sera passé mais pour l'instant les rats ont quitté le navire : le goût pour les petits tracas et contrariétés et la colère épidermique l'ont suivie très vite, chassés par cette créature si impressionnante. La fin est proche ?
On vit tous une apocalypse, chacun a la sienne, chacun la peint de façon différente. Mon tableau est tout à fait banal, beaucoup de noir, de gris, du sang visqueux qui dégouline, de mouvements anarchiques, un vent qui siffle et qui gifle, qui fouette et lacère le monde et mon visage. Les nuages sont là, le tonnerre gronde et le soleil est enfoui sous les abîmes du néant, la nuit est proche, mais ...
il vaincra.
Dieu est à ses côtés.