Il n'y a pas de plus belle humiliation que de se jeter à corps perdu dans un être qui s'échappe ... tant que l'abandon de soi-même est guidé par la vérité et que la pureté (no comment) a pris la place qui lui revenait dans la fusion charnelle. La douleur est cruelle, tenace quand l'amour est sincère, fugace quand on s'est menti pour légitimer l'erreur.
Et c'est ce qui arrive toujours quand on grandit et qu'on veut changer.
Car inconsciemment, on sait toujours, à un certain âge, où une relation nous mène, si elle a de l'espoir, si l'autre joue, si soi-même on se cache. Le bouillonnement n'est pas de l'amour, c'est une fuite en avant, une ivresse éphémère, une pauvre imitation, une pâle copie de ce qu'un être peut ressentir pour un autre. C'est agréable, grisant, des bulles de champagne qui pétillent dans le ventre et la tête.
Malheureusement, l'ébulition ramollit les coeurs d'artichaut. Sachant ça, soit on se contente du plaisir, soit on tend à l'idéal. Mais pour la quête d'absolu, le plaisir a un goût de trop peu, comme une jouissance trop rapide.
Alors passons notre chemin, nous nous sommes trompés. Ca arrive et c'est bon.