C'est bien dit mais je ne pense pas car je crois que la fin du monde sera atroce et sans une once de beauté. Quoiqu'il en soit j'attends de vos commentaires au moins 30 000 signes. C'est l'ENM et c'est une bonne question.
Plus que la beauté, c'est la culture qui sauvera le monde et si elle échoue, elle aura au moins servi à faire de l'homme autre chose qu'un accident dans l'univers comme disait Malraux.
Je ne suis pas tout � fait d'accord avec vous sur la culture qui me para�t arriver bien en dessous de la cheville de la beaut� et qui, � mon avis, changera peut-�tre le monde mais ne le sauvera pas. Sup�rieure car : La beaut� peut �tre nature comme culture. La beaut� n'est pas que cr�ation humaine. Elle surpasse la culture qui n'est finalement qu'un apparat, un outil finalement assez artificiel, qu'� mon avis, on gavaulde (et je fais partie de ces gens qui y attachent beaucoup d'int�r�t) Je ne nie pas son utilit� loin de moi cette id�e, mais quand j'entends une personne exprimer son plaisir � la lecture d'un bon roman et une autre qui d�cortique, analyse et explique le pourquoi du comment de l'intrigue et du style, je me dis que la culture enl�ve beaucoup de bonheur aux gens qui en abusent.
Je ne compare pas la beauté à la culture. L'une est l'expression du monde, l'autre est le moyen de mieux l'appréhender. Or, si Kant affirmait qu’ « est beau ce qui plaît universellement et sans concept », je pense sincèrement que le « frustre », même si il peut le voir est incapable d'apprécier le beau et donc d'en tirer une quelconque action motrice d'un changement de son comportement ou de son être. Car enfin, « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert » (encore Malraux) et seule la personne qui a cette curiosité et cette démarche est à même de changer le monde (les autres regarderont le big-deal).
Le beau est certes un sentiment puissant mais non-analysé et traité, il reste là, inutile ; perdu. À mon avis, seule notre culture (au sens noble et englobant du terme) nous donne les outils nous permettant de tirer parti de ce que le beau nous offre.
Les sentiments ne changent pas le monde, mais ce qu'ils changent en nous le peu. Nietzsche opposait la vision dionysiaque du monde à la vision apollinienne, mais ce sont deux visions du beau : le rêve contre l'ivresse. Au final si le beau est le carburant du changement du monde, alors la culture en sera le moteur.
Enfin, c'est ma vision un peu simplifiée de la chose ;)
ps: je m'excuse au passage de m'inviter de la sorte sur votre blog.
Je suis ravie de vous accueillir sur ce blog où les commentateurs sont peu nombreux mais de qualité. Je saisis votre discours et vous accorde que la culture est utile pour appréhender le monde et comprendre le beau, mais ne croyez vous pas qu'une personne inculte peut apprécier le beau à sa juste valeur ? Le beau peut sauver le monde car il est universel, même si chacun a ses goûts propres, j'ai l'intime conviction que la beauté naturelle peut trouver le consensus qui réconciliera le monde. On me dit naïve, idéaliste et folle, peut-être ici encore corroboré-je ces dires. En tout cas, bienvenu(e).
Ce sera abrupt et sans argumentaire étaillé mais je dirai non. Et Dieu sait si pourtant je crois en la beauté, à son pouvoir quasi salvateur, voire salvifique. Si je crois comme vous Rubia à une certaine beauté naturelle, je suis moins moins au consensus universelle et sur la beauté comme conciliatrice...
D'autre part je pense par ailleurs que le monde à déjà été sauvé. Mais la beauté peut jouer un rôle immense en le rendant -ce monde- plus habitable, plus sensé, plus "divin" dans ses aspirations. Reste maintenant à le reconnaitre, en vérité...
Et de là j'en arrive à ma réponse à la dite question : pour moi ce n'est non pas la beauté mais la vérité seule qui sauvera le monde.
Mais quand on a dit çà, ce n'est que le début des emmerdes... Surtout si on a Nietzsche sous la main ! ; ))
Mais il est juste de dire, me semble t-il, que le beau est le début du vrai, et le vrai le fruit du bien.
... finir tout de même en disant mon admiration : qu'elle est belle Vénus, ce visage penché, ce cou d'okapi, sa chevelure paillée au vent de Zéphyr, ses mains délicates, ses épaules tombantes, un sein caché et son jumeau offert, tout petit, délicat, concentrique, placé bien bas et d'un galbe improbable avec ce mamelon discret, grenu.
12 commentaires:
Non mais elle fera de son agonie un doux moment
C'est bien dit mais je ne pense pas car je crois que la fin du monde sera atroce et sans une once de beauté.
Quoiqu'il en soit j'attends de vos commentaires au moins 30 000 signes. C'est l'ENM et c'est une bonne question.
Je ne suis bon que court demoiselle, après je lasse
Plus que la beauté, c'est la culture qui sauvera le monde et si elle échoue, elle aura au moins servi à faire de l'homme autre chose qu'un accident dans l'univers comme disait Malraux.
Je ne suis pas tout � fait d'accord avec vous sur la culture qui me para�t arriver bien en dessous de la cheville de la beaut� et qui, � mon avis, changera peut-�tre le monde mais ne le sauvera pas.
Sup�rieure car :
La beaut� peut �tre nature comme culture.
La beaut� n'est pas que cr�ation humaine.
Elle surpasse la culture qui n'est finalement qu'un apparat, un outil finalement assez artificiel, qu'� mon avis, on gavaulde (et je fais partie de ces gens qui y attachent beaucoup d'int�r�t)
Je ne nie pas son utilit� loin de moi cette id�e, mais quand j'entends une personne exprimer son plaisir � la lecture d'un bon roman et une autre qui d�cortique, analyse et explique le pourquoi du comment de l'intrigue et du style, je me dis que la culture enl�ve beaucoup de bonheur aux gens qui en abusent.
Je ne compare pas la beauté à la culture. L'une est l'expression du monde, l'autre est le moyen de mieux l'appréhender. Or, si Kant affirmait qu’ « est beau ce qui plaît universellement et sans concept », je pense sincèrement que le « frustre », même si il peut le voir est incapable d'apprécier le beau et donc d'en tirer une quelconque action motrice d'un changement de son comportement ou de son être. Car enfin, « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert » (encore Malraux) et seule la personne qui a cette curiosité et cette démarche est à même de changer le monde (les autres regarderont le big-deal).
Le beau est certes un sentiment puissant mais non-analysé et traité, il reste là, inutile ; perdu. À mon avis, seule notre culture (au sens noble et englobant du terme) nous donne les outils nous permettant de tirer parti de ce que le beau nous offre.
Les sentiments ne changent pas le monde, mais ce qu'ils changent en nous le peu. Nietzsche opposait la vision dionysiaque du monde à la vision apollinienne, mais ce sont deux visions du beau : le rêve contre l'ivresse. Au final si le beau est le carburant du changement du monde, alors la culture en sera le moteur.
Enfin, c'est ma vision un peu simplifiée de la chose ;)
ps: je m'excuse au passage de m'inviter de la sorte sur votre blog.
Je suis ravie de vous accueillir sur ce blog où les commentateurs sont peu nombreux mais de qualité. Je saisis votre discours et vous accorde que la culture est utile pour appréhender le monde et comprendre le beau, mais ne croyez vous pas qu'une personne inculte peut apprécier le beau à sa juste valeur ?
Le beau peut sauver le monde car il est universel, même si chacun a ses goûts propres, j'ai l'intime conviction que la beauté naturelle peut trouver le consensus qui réconciliera le monde.
On me dit naïve, idéaliste et folle, peut-être ici encore corroboré-je ces dires.
En tout cas, bienvenu(e).
Ce sera abrupt et sans argumentaire étaillé mais je dirai non. Et Dieu sait si pourtant je crois en la beauté, à son pouvoir quasi salvateur, voire salvifique. Si je crois comme vous Rubia à une certaine beauté naturelle, je suis moins moins au consensus universelle et sur la beauté comme conciliatrice...
D'autre part je pense par ailleurs que le monde à déjà été sauvé. Mais la beauté peut jouer un rôle immense en le rendant -ce monde- plus habitable, plus sensé, plus "divin" dans ses aspirations. Reste maintenant à le reconnaitre, en vérité...
Et de là j'en arrive à ma réponse à la dite question : pour moi ce n'est non pas la beauté mais la vérité seule qui sauvera le monde.
Mais quand on a dit çà, ce n'est que le début des emmerdes... Surtout si on a Nietzsche sous la main ! ; ))
Mais il est juste de dire, me semble t-il, que le beau est le début du vrai, et le vrai le fruit du bien.
Ave à Vous
Picador
Toujours admirative de vos réponses qui me rappellent l'essentiel, trop souvent oublié. Merci.
... finir tout de même en disant mon admiration : qu'elle est belle Vénus, ce visage penché, ce cou d'okapi, sa chevelure paillée au vent de Zéphyr, ses mains délicates, ses épaules tombantes, un sein caché et son jumeau offert, tout petit, délicat, concentrique, placé bien bas et d'un galbe improbable avec ce mamelon discret, grenu.
Merci Boticelli. Merci au beau.
Picador
Le beau : combien de divisions ?
No lo sé.
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