jeudi 8 avril 2010

Touchée, coulée


Son cœur est dans un étau, qui se serre peu à peu sur lui. La main sur la poitrine, Alice a mal, terriblement mal. La pression est trop grande, trop douloureuse, elle sent le sang et l'eau s'évader du mécanisme pas très bien rôdé et ne sait que faire pour les retenir. Une coupe, un vase, un écrin, ses mains en calice, tout déborde. Alice est pleine de lui, d'eux, d'envie, d'amour. Elle se consume et souffre, les brûlures ne s'apaisent pas comme ça ... Le temps fera son œuvre, comme il l'a déjà fait plusieurs fois ... Il a toujours su apaiser ses soifs et ses aigreurs, pour continuer sa longue route vers le bonheur. Seulement là, Alice n'a absolument aucune idée de ce qu'elle veut. Un lapin ou deux ... Partir pour l'est ? Partir pour l'ouest ? Un idéal ou une perfection ? La liberté ou des conditions ? S'installer ou s'évader ?
La vie n'a aucun sens, et Alice ne l'aide pas à en avoir. Elle fait surtout tout à l'envers et ferait mieux de trouver une direction, un but, un truc quoi, un truc qui stopperait la torture, un truc qui sècherait ses yeux, toujours mouillés, un truc qui la ferait voler. Bref, du LSD.

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