Noir désir

Il aura beau la gifler, la battre et lui faire mal. La traîner, la salir, l'abîmer en l'enfonçant ... Elle se relèvera toujours ... toujours ... Il ne gagnera plus, il ne lui fera plus peur, elle a grandi, c'est une femme maintenant et elle a pris les rênes de son destin.
Les bleus sont là, les cicatrices aussi, et rien ne pourra les effacer ... tout comme les bons moments passés ... ça aussi, c'est sûr
Eh oui, ça saigne encore, quand il remue le couteau dans la plaie mais maintenant, c'est de loin qu'il le fait, il ne peut plus s'approcher. Elle tâchera désormais d'éviter les flèches et les piques, même s'il vise bien, elle pourra quelques fois esquiver et arrêtera bêtement de renvoyer de pitoyables crachats ... du moins, elle l'espère ...
Pour elle, j'y crois ... Alice est grande : les pieds sur terre et la tête dans les nuages, elle domine ... et elle est heureuse, enivrée de liberté. C'est comme ça qu'elle est née, c'est comme ça qu'elle mourra.
Quand le vent l'emportera ...

Amour du jour :
J' aime : "le sourire irrépressible des femmes amoureuses".

Mes idoles

Il avait 22 ans quand il est parti conquérir le monde. Il avait choisi son but, avait fait un rêve qui l'en avait convaincu et rien n'aurait pu l'arrêter. Il avait la peau cuivrée par le soleil, les yeux perçants qui luisaient toujours comme s'il allait pleurer. Pourquoi ? Parce que la beauté du monde l'éblouissait, parce que sa quête était folle et les dangers nombreux. Il avait tout quitté pour trouver des réponses, pour chercher le savoir, acquérir la sagesse.

Sur son cheval, il traversa le désert, et parti de Tanger, il traversa l'Inde, la Chine et bien d'autres contrées et laissa des écrits d'une incontestable qualité.

Alice un jour suivra ses traces car Ibn Battuta est grand, vrai et juste, un homme comme il y en a peu ... malheureusement ... sinon, le monde en serait changé.

A Homère, Ulysse, Kapuncinski, à Jésus, Philéas Fog et Lee Miller, à Picasso, Camille Claudel et Carroll, à Londres et Saint-Exupéry, à Chopin et Tchaikovsky, à Kurt Cobain, Lou Reed et Bob Dylan, à Tanigushi et Miazaki, à tant d'autres encore, hommage à ceux qui ont changé ma vie et à qui j'aimerais ressembler ...

A Ibn Battuta et à l'acteur qui l'incarna, paix à leur âme.

De belles comètes

Les gens ne s'attachent pas à Alice ... Sur eux, elle glisse.

Elle n'est qu'une jeune fille parmi tant d'autres qui mérite plein d'amour mais pas le vôtre.

Alice est un écrit sur le sable qui, quand la vague passe, s'efface.

Alice va se blinder, profiter et donner et va désormais éviter ce qui pourrait la troubler ...

La clarté l'aveugle.

La cécité l'éblouit.

Son prénom l'y prédestinait ...

Elle refuse tout regret, n'a aucun remord car elle a tout osé, tout tenté.

La vie s'ouvre devant elle, toute neuve, toute belle et elle compte bien la croquer.

Comme elle le fait depuis qu'un lien s'est brisé et qu'un nouveau fil s'est tissé. Le rouet est prêt, elle ne compte pas se piquer à la quenouille, elle a déjà trop dormi, est bien reposée pour une nouvelle vie. Elle ne sera pas Aurore aujourd'hui, elle sera nuit. Une étoilée, pleine de comètes car elle aime les regarder, malgré tout, filer en laissant leur jolie traînée bleutée aux reflets dorés.