Il y a parfois de sourdes evidences ... Pas de grands panneaux clignotants, pas d interpellations, de cris, de fleches. Ce ne sont que des signes furtifs et fugaces qui passent. Presqu invisibles, on ne s y arrete pas, on les apercoit comme ca, et avec le temps, il y a des images qui se revelent et des sons qui resonnent. L echo est lent parfois ... Allez savoir pourquoi !
Et il y a les cometes qui, des qu elles apparaissent eclairent la nuit entiere, enflamme le corps, allume le coeur. Alice, le feu follet, s en consume toujours instantanement. Une seule etincelle et elle s embrase, oubliant raison, experience et le peu de sagesse qui lui reste. Elle le sait pourtant que la comete est passagere : elle fait l effet d un eclair qui eblouit puis s ecrase sur la terre, s eteint, se perd. En silence, s evapore ...
Alice, sans lumiere, se cogne, cherche ses reperes. Appelle ses souvenirs, les ecrit, les attise mais peine perdue, le ciel est noir, de nouveau pesant. Seule la musique de l etoile filante, toujours differente, toujours penetrante, se repete a l infini, The Bay, douloureusement ... et quelques mots aussi : les "je te l avais bien dit" ...
L habitude ne limite pas la casse mais accelere le deuil, inhibe un peu l espoir ... ou pas.