Enfant, Alice se réfugiait dans l'arbre creux, le tilleul du bout du chemin. Elle y jouait avec ses amies, y a reçu ses premiers baisers sur la joue, y entreposait les stalactites qu'elle collectionnait l'hiver.
La nuit, quand tout le monde dormait, elle ne pouvait s'empêcher d'y aller et dans le village endormi, elle marchait pieds nus et en chemise de nuit jusqu'à son refuge ... Elle poussait le noeud juste sous la branche qu'elle avait cassée la fois où elle voulait voir le soleil de plus près et un passage secret s'ouvrait. C'était la porte de son monde ... le monde où elle retrouvait lutins, sirènes, panthères, fées et sorcières. C'était son pays des merveilles, à elle, rien qu'à elle, où le temps passait à une vitesse éclair, où les fleurs s'épanouissaient tous les jours et ne fanaient jamais, où la nuit des étoiles filantes était quotidienne, où les cascades l'éclaboussaient de diamants. Alice s'adossait au pied des arcs-en-ciel et discutait sans cesse avec Marie, l'amie partie pour toujours. Elle faisait des couronnes pour les animaux qui venaient lui parler et dissertait sur la beauté des sirènes et sur l'éternité.
Aujourd'hui, l'arbre est là, presque mort ... mais il défie toujours le temps. Des enfants y jettent leurs papiers car ils n'ont pas trouvé le passage secret. Pourtant, quand Alice retourne à La Grange, tout lui dit qu'il est encore ici. Il suffit juste d'entrer dans l'arbre creux et de fermer les yeux.
A bientôt à La Grange, mon doux village.
La nuit, quand tout le monde dormait, elle ne pouvait s'empêcher d'y aller et dans le village endormi, elle marchait pieds nus et en chemise de nuit jusqu'à son refuge ... Elle poussait le noeud juste sous la branche qu'elle avait cassée la fois où elle voulait voir le soleil de plus près et un passage secret s'ouvrait. C'était la porte de son monde ... le monde où elle retrouvait lutins, sirènes, panthères, fées et sorcières. C'était son pays des merveilles, à elle, rien qu'à elle, où le temps passait à une vitesse éclair, où les fleurs s'épanouissaient tous les jours et ne fanaient jamais, où la nuit des étoiles filantes était quotidienne, où les cascades l'éclaboussaient de diamants. Alice s'adossait au pied des arcs-en-ciel et discutait sans cesse avec Marie, l'amie partie pour toujours. Elle faisait des couronnes pour les animaux qui venaient lui parler et dissertait sur la beauté des sirènes et sur l'éternité.
Aujourd'hui, l'arbre est là, presque mort ... mais il défie toujours le temps. Des enfants y jettent leurs papiers car ils n'ont pas trouvé le passage secret. Pourtant, quand Alice retourne à La Grange, tout lui dit qu'il est encore ici. Il suffit juste d'entrer dans l'arbre creux et de fermer les yeux.
A bientôt à La Grange, mon doux village.